Le langage est-il la meilleure manière de s’exprimer ?

a. Origine et fonctions du langage : Rousseau, Essai sur l’origine des langues, chapitre premier, 1781 : sur la différence entre le geste et la parole : Nos gestes ne signifient rien que notre inquiétude naturelle ; ce n’est pas deceux-là que je veux parler. Il n’y a que les Européens qui gesticulent en parlant.

L’oral et l’écrit

Texte 1 : Platon, Phèdre, 274b-276c, trad. Luc Brisson (éd. GF pp. 177 et sq.) : Socrate. — Je suis à même, en tout cas, de raconter quelque chose que j’ai entendu des anciens. Or, le vrai, ce sont eux qui le savent. Si cela, nous pouvions le trouver nous-mêmes, est-ce que, en vérité, nous

Extraits du Phèdre

258 c-d : problématique générale : Socrate. – Voilà donc qui est clair pour tout le monde : non, il n’y a, en soi, rien de laid à écrire des discours. Phèdre. – Pourquoi serait-ce le cas, en effet ? Socrate. – Mais là où réside la laideur, c’est, j’imagine, dans le fait de parler et d’écrire d’une façon

Les mythes de l’écriture

Phèdre, 275 b – 276 a, définition de l’écriture, sur la ressemblance de l’écriture avec la peinture : Socrate. – Par conséquent, celui qui se figure avoir laissé derrière lui, en des caractères écrits, les règles d’un art et celui qui, de son côté, recueille ces règles, en croyant que, de caractères d’écriture, sortira du

Le pouvoir des mots

Phèdre, 271 c – 272 b, définition de l’art oratoire comme pouvoir sur les âmes : Socrate. – Il n’est pas facile de trouver les formules justes ; mais, sur la manière d’écrire si on veut se conformer aux règles de l’art autant que faire se peut, je consens à m’expliquer. Phèdre. – Eh bien ! Parle.

La dialectique et la rhétorique

Phèdre, 263 a-c, distinguer les choses sur lesquelles nous sommes d’accord des choses sur lesquelles nous nous querellons : Socrate. – Quand on prononce le nom « fer » ou le nom « argent », ne pensons-nous pas tous à la même chose ? Phèdre. – Tout à fait. Socrate. – Mais quand on parle du « juste » et du « bon » ?

Y a-t-il un art de la parole ?

Phèdre, 261 d – 262 c : un art qui n’en est pas un : Socrate. – Le discours contradictoire ne se limite donc pas aux tribunaux et à l’Assemblée du peuple : mais, à ce qu’il semble, tout ce qui touche à la parole ressortit à un art unique, à supposer que cet art existe,

Faut-il savoir de quoi on parle ?

Phèdre, 259e – 260a : s’il faut savoir de quoi on parle pour bien écrire : Socrate. – Alors la question que nous proposions d’examiner tout à l’heure : qu’est-ce qui caractérise le fait de bien ou de mal parler, de bien ou de mal écrire ? Cette question, examinons-la. Phèdre. – Voilà ce qu’il faut faire,

Que signifie bien parler ?

Phèdre, 258 c-d : problématique générale : Socrate. – Voilà donc qui est clair pour tout le monde : non, il n’y a, en soi, rien de laid à écrire des discours. Phèdre. – Pourquoi serait-ce le cas, en effet ? Socrate. – Mais là où réside la laideur, c’est, j’imagine, dans le fait de parler et d’écrire d’une

Est-ce un devoir que de devenir meilleur ?

Introduction a. Platon, Gorgias : est-il préférable d’être puni pour ses méfaits ou d’échapper à sa punition ? SOCRATE : Celui qui garde son injustice au lieu d’en être délivré est le plus malheureux de tous. POLOS : Cela semble certain. SOCRATE : N’est-ce pas précisément le cas de l’homme qui, tout en commettant les